Hijack 1971 : La bouleversante histoire vraie

J’ajouterais maintenant à cette liste Hijack 1971, le premier long-métrage du réalisateur Kim Sung-Han (celui-ci fut assistant-réalisateur pendant 20 ans), sorti le 21 juin 2024 sur les écrans coréens, et s’inspirant d’un fait réel.

Perfect Storm Film

Le rôle principal revient à l’acteur vétéran Ha Jeong-Woo, toujours plus impressionnant. Dans la peau du pilote Tae-In, ce dernier a sauvé son avion et ses passagers d’une tentative de détournement sur le territoire nord-coréen du vol F27 de Korean Air, par un jeune « pirate de l’air » en 1971. Ha Jeong-Woo apparaît aux côtés d’un casting digne de ce nom : Yeo Jin-Goo (The Long Way Home), Sung Dong-Il (The Great Battle), Chae Soo-Bin (The Pirates: The Last Royal Treasure) et Moon Yoo-Kang (Snowdrop).

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Un rythme captivant et des personnages profonds

Le film, d’une durée de seulement 1h40, ne s’étire donc pas en longueur inutilement, racontant l’histoire en incluant ses rebondissements avec beaucoup d’impact. Chaque personnage et leurs répliques ont leurs places, révélant un scénario prenant, une mise en scène efficace, et des jeux d’acteur impeccables.

Le sujet est lourd, mais c’est avec beaucoup d’émotion que l’histoire est racontée. Sur ce sujet, je soulignerais notamment le personnage du jeune « terroriste,» responsable de la menace de détournement de l’avion, joué par l’excellent Yeo Jin-Goo. Celui-ci est pour ainsi dire le « méchant » de l’histoire, mais son personnage dévoile tellement de facettes qu’il nous rappelle que le monde ne peut pas être divisé en deux parties totalement distinctes : le blanc et le noir, le bon et le mauvais.

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Ce dernier décide de menacer l’avion, ses pilotes, leur équipage et les passagers, n’hésitant pas à les blesser gravement. Tout cela pour répondre à la demande de la Corée du Nord, qui promet une importante somme d’argent à quiconque lui apportera un avion. Mais ce jeune homme a une histoire aussi. Elle est malheureuse, tragique. Traumatisé, ces souvenirs provoquent en lui une colère aveuglante. Alors même s’il est menaçant, et qu’il se laisse aller à la violence, on sent une fragilité en lui, une incertitude, une part d’humanité qu’il tente de refouler. Il est poussé par la mémoire de son passé (que l’on découvre notamment grâce à des flashbacks) et le désespoir de son présent. L’acteur nous livre alors un jeu subtil, qui nous fait vaciller, nous les spectateurs, entre un sentiment de compassion, puis de colère.

Perfect Storm Film

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Il y a aussi ce fameux pilote, qui s’oppose au « pirate de l’air, » et qui paiera cher les frais de la fureur et folie de ce dernier. Les actes de bravoure et le sang-froid du pilote font de lui un personnage meneur et fort, avec ses fragilités aussi. Il rend hommage à cet homme dont l’héroïsme mérite amplement d’être porté à l’écran pour plus de reconnaissance. Tout comme l’autre pilote qui l’accompagnait, les stewards, stewardesses et passagers. Une équipe, sans qui rien n’aurait pu être possible.

Perfect Storm Film

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Pour finir…