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Les organisateurs du Festival Int. du Film de Busan, le plus important d’Asie, ont annoncés vendredi que l’événement (qui se tiendra du 2 au 11 octobre) rendra un hommage posthume à l’acteur Lee Sun-Kyun (Parasite, My Mister), disparu l’année dernière.
Le Korea Cinema Award sera décerné à Lee Sun-Kyun durant la cérémonie d’ouverture du festival, et six films et dramas mettant en scène l’acteur seront diffusés: les spectateurs pourront ainsi découvrir ou redécouvrir « Parasite », (le triomphe mondial ayant gagné nombres de prix, dont la Palme d’Or à Cannes et plusieurs Oscars), « Our Sunhi » (2013) et une partie du drama « My Mister » (2018). Dans ce programme figurera également le dernier film de Lee Sun-Kyun, sorti à titre posthume, « Land of Happiness » (2024).

Land of Happiness, Papa’s Film, Oscar 10 Studio
Il était l’un des plus grands acteurs du cinéma coréen, et son empreinte restera longtemps dans les mémoires. Artiste talentueux, il menait une carrière exceptionnelle. Mais face à de récentes accusations de potentielles utilisation de cannabis et autres substances, Lee Sun-Kyun s’est vu refuser nombres d’opportunités cinématographiques, et sa réputation s’est dégradée dramatiquement. Des informations confidentielles ayant été révélées au grand public, l’acteur subissait une forte pression médiatique, et était également soumis à de longues et intenses heures d’interrogatoires par la police. Lee Sun-Kyun a alors pris sa propre vie le 27 décembre 2023, à l’âge de 48 ans.
Sa disparition a provoqué une forte réaction en Corée du Sud: nombres de cinéastes et citoyens ont déclarés « remettre en question la société coréenne, où des informations confidentielles sont révélées intentionnellement contre la célébrité sous investigation, et où la police et les médias font d’une histoire privée un énorme évènement médiatique. » Le réalisateur de Parasite Bong Joon-Ho notamment, « dénoncera » dans une déclaration publique « de telles pratiques injustes, auxquelles il faut remédier, pour que jamais une autre tragédie de ce genre ne se répète. »

My Mister, Chorokbaem Media